Le coût des reprises dans la construction mondiale
Comment la digitalisation peut contribuer à réduire l’impact des travaux de reprise sur les chantiers ?
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Les travaux de reprise représentent entre 5 et 10% du coût total des projets de construction français, selon la dernière étude publiée par PlanRadar. D’après l’Agence Qualité Construction, la non-qualité coûte près de 10 milliards d’euros par an, soit près de 10 % du chiffre d’affaires du secteur du bâtiment et de la construction. Cette non-qualité est un levier majeur pour améliorer la performance des entreprises du BTP et réduire les coûts liés aux travaux de reprise. Découvrez dans cet article comment mettre fin aux travaux de reprise et quels impacts ces reprises de dommages ont sur la performance économique du secteur du BTP.
Photo de Nolan Issac sur Unsplash
La non-qualité
Qu’est-ce que la non-qualité dans le domaine du BTP ?
La non-qualité désigne une situation où il n’a pas été possible de réaliser, du premier coup, un résultat conforme aux attentes du client. Il s’agit donc d’un écart constaté entre la qualité visée et la qualité obtenue. Cette non-qualité peut être due à des facteurs internes ou externes à l’entreprise de construction. Dans le domaine du bâtiment, la non-qualité affecte l’entreprise plus ou moins sévèrement, il est indispensable d’identifier les causes des non-qualités pour mettre en place des actions correctives et des mesures préventives.
Qu’est-ce que les coûts de non-qualité ?
Les coûts de non-qualité concernent l’ensemble de coûts liés aux dysfonctionnements. Ils prennent en compte autant la non-qualité interne, que la non-qualité externe. Ces différents dysfonctionnements pénalisent l’entreprise et réduisent sa marge brute.
Une étude de l’AFNOR de 2017 indique que les coûts de non-qualité représentent plus de 5 % du chiffre d’affaires des sociétés du BTP et ce taux n’a cessé d’augmenter après la crise du Covid 19. Produire de la qualité est indispensable pour se démarquer et réduire certains coûts de reprise de dommages.
Si 90 % des entreprises interrogées lors de cette étude jugent qu’il est indispensable de mesurer le coût de la non-qualité, près de 20 % d’entre elles s’avouent incapables de le faire. Et quand ces coûts sont calculés, ils ne reflètent généralement qu’une partie de la réalité économique.
Les enjeux de la non-qualité dans le secteur du BTP
La non-qualité dans le secteur du BTP est l’une des premières sources de gaspillage. Elle est à l’origine de surcoûts financiers, contribue à la désorganisation et à la dégradation du cadre du travail.
Ainsi la non-qualité est liée à plusieurs enjeux :
- un enjeu social, en effet la non-qualité est une source majeure de pénibilité. Elle implique aussi de la désorganisation, des conflits entre les équipes et du stress supplémentaire.
- un enjeu économique avec la surutilisation des ressources matérielles et humaines pour corriger les défauts.
- un enjeu environnemental, selon l’ADEME, près de 50 % des déchets du bâtiment est produit par des actions de reprise de défauts.
- des conséquences immatérielles : perte de motivation des équipes, dégradation de la réputation de l’entreprise.
Principales causes des reprises et des problèmes de construction en France
66 % des entreprises mesurant les coûts de non-qualité les évaluent à -5 % de leur chiffre d’affaires, tandis que 15 % des professionnels du BTP estiment que ces différents coûts représentent plus de 10 % du chiffre d’affaires. Ces estimations varient grandement en fonction de la nature des coûts.
Non-conformité du produit livré
L’un des coûts de non-qualité majeur relevés par les professionnels du secteur est la non-conformité du produit fini. Il peut représenter jusqu’à 9 % du chiffre d’affaires. Ce coût de non-qualité peut concerner des rebuts ou des reprises de dommages, dus à des défauts de construction. Toutes les réparations effectuées par les professionnels pour non-conformité des travaux sont également incluses dans ce coût, ainsi que les différentes remises et pénalités accordées aux clients.
Mauvaise planification du chantier
Une mauvaise planification du chantier peut entraîner des coûts supplémentaires. Ainsi, il est considéré qu’une mauvaise gestion du stock, comme des ruptures de stock de matériaux ou des commandes en urgence de matières premières, dû à une mauvaise planification, peut représenter un coût supplémentaire jusqu’à 7,3 % du CA.
Problème de conception
Les problèmes de conception et une mauvaise organisation du projet engendrent forcément des coûts de non-qualité supplémentaires. Selon l’AFNOR, l’écart entre le coût prévu et le coût final du projet peut représenter jusqu’à 7,4 % du chiffre d’affaires. Ainsi, une meilleure organisation et prévision des coûts permettent de réduire drastiquement ces frais supplémentaires.
Mauvaise communication
Une mauvaise communication entre les différents corps de métier est également source de coûts supplémentaires et de reprise de dommages. Selon, l’étude de l’AFNOR, l’inefficacité administrative représente jusqu’à 2,7 % du chiffre d’affaires, en coût de non-qualité. Il est important d’organiser des visites de chantier hebdomadaires et des réunions ouvertes où les différents intervenants peuvent échanger de manière efficace.
Conséquences des vices de construction sur les chantiers
L’impact des travaux de reprise de dommage dans le BTP
L’ensemble des travaux de reprise de dommages sur un chantier a donc un large impact sur la rentabilité des entreprises. Selon la dernière étude PlanRadar, réalisée auprès de plus de 2500 professionnels du BTP ces coûts représentent entre 5 et 10 % de leur chiffre d’affaires. Il y a donc là une opportunité, voire une nécessité, de s’améliorer.
De plus, si ces travaux de reprise ont un impact financier, ils induisent également des surcoûts liés au retour à la normale, des coûts de gestion supplémentaires et un gaspillage de temps. Ces dommages ont également un impact sur l’image et la réputation de l’entreprise.
Enfin, le coût social des travaux de reprise n’est pas à négliger. La non-qualité entraîne forcément une surcharge de travail pour l’ensemble des équipes. La correction des erreurs est souvent un travail fastidieux et les équipes la perçoivent généralement comme une corvée, car elles ne se sentent pas responsables de ces dommages.
Défauts de construction et sinistralité
En plus des coûts liés à la reprise de dommages, une non-qualité entraîne forcément un risque de sinistres plus important. Depuis plusieurs années, les sinistres sont à la hausse et les compagnies d’assurance sont davantage sollicitées. Selon l’observatoire de la qualité de la construction, les indemnités versées dans le cadre de sinistres sont passées de 515 M d’euros en 2011 à 847 M d’euros en 2020 avec une hausse annuelle moyenne de 5,9 %. Agir sur la non-qualité permet donc aussi de limiter les sinistres futurs.
Clés pour mettre fin aux travaux de reprise
> Découvrez dans ce Webinaire dédié tous nos conseils sur la thématique : Comment réduire les travaux de reprise ?
Une meilleure planification de chantier
Pour limiter les coûts de reprise de dommages dans la construction, une planification précise et efficace des chantiers est indispensable. Avec une bonne organisation en amont, il est possible d’anticiper les périodes intenses de travail et ainsi de prévoir en avance la commande de matériaux ou le recrutement de certaines équipes de travail.
Ainsi, la planification d’un chantier et l’utilisation d’un diagramme de Gantt permettent de visualiser l’entièreté d’un projet et de décaler au besoin les étapes à effectuer, en cas d’imprévus. Pour télécharger un modèle basique de planning chantier, n’hésitez pas à consulter notre article dédié.
Une communication optimisée
Pour améliorer l’organisation du travail sur un chantier, il est nécessaire de mieux communiquer entre les différentes équipes. Une communication optimale permet de faire remonter les problèmes de gestion ou de reprise de dommages plus rapidement et donc de limiter les surcoûts.
Une bonne organisation du travail passe donc par des visites de chantier. Un suivi régulier et précis de l’avancée des étapes vous permet d’intervenir à temps en cas de malfaçons ou de vices de construction. L’établissement de compte rendu de chantier vous aide à transmettre les différents problèmes relevés à l’ensemble des équipes concernées. Si vous souhaitez créer facilement vos compte rendus de chantier, consultez notre guide détaillé à ce sujet.
Logiciel de gestion de chantier
Un logiciel de gestion de chantier comme PlanRadar est votre meilleur allié pour réduire les coûts liés à la non-qualité et diminuer les reprises de dommages sur vos chantiers de construction. Un logiciel de gestion de chantier vous accompagne pour gérer efficacement tous vos projets, il vous aide à gagner du temps et à être plus efficace à chaque étape de l’avancée des travaux.
Le logiciel de gestion de chantier vous permet de créer un planning de chantier numérique facilement. Toutes les étapes de votre chantier peuvent être décalées automatiquement en cas d’imprévus.
Lors de vos différentes réunions de chantier, toutes les reprises à effectuer sont directement intégrées dans le logiciel et envoyées aux différents chefs d’équipe concernés. De plus, avec PlanRadar, vos équipes peuvent vous faire remonter les problèmes rencontrés au fur et à mesure. Ainsi, vous êtes tenu informé en temps réel de l’avancement précis de votre projet.
Enfin, un logiciel de chantier vous permet de simplifier votre documentation de chantier : PV de réception de travaux, comptes-rendus, formulaires vous disposez de modèles pré remplis qui vous permettent d’alléger votre gestion administrative et de gagner en efficacité.
Les travaux de reprise de dommages et les coûts de non-qualité ont un large impact sur le chiffre d’affaires des entreprises du bâtiment. Pour réduire drastiquement ces coûts, améliorer la rentabilité de votre entreprise et bénéficier une meilleure image auprès de vos clients, une gestion régulière et détaillée de votre chantier est indispensable. Des outils innovants et numériques, comme PlanRadar vous aident à vous démarquer de la concurrence et à améliorer la rentabilité de votre entreprise.
